Prestataires de soins de santé
Vous jouez un rôle important en aidant votre patient à arrêter de fumer.
Arrêter de fumer est l’une des meilleures choses qu’une personne puisse faire pour améliorer sa santé.
Le fait de conseiller quelqu’un est largement reconnu comme une bonne pratique clinique. Il a été démontré que même une brève intervention d’un prestataire de soins de santé comme vous peut faire une différence significative pour aider une personne à arrêter de fumer.
Vous devez faire passer 3 messages à vos patients :
- Ce n’est pas leur faute s’ils fument.
- Arrêter de fumer est peut-être la chose la plus difficile qu’ils auront à faire.
- Il existe une aide qui augmentera leurs chances de réussite.
Pour les prestataires de soins de santé très occupés, utilisez le modèle en 3 étapes : Demander, conseiller, agir. Faites ces 3 choses sans jugement :
Demandez : Avez-vous utilisé une forme quelconque de tabac ou de produit à fumer au cours des 6 derniers mois ?
Conseillez : La meilleure chose à faire pour votre santé est d’arrêter de fumer. Demandez : Comment puis-je aider ?
Agissez : Offrez une recommandation à Nouvelle-Écosse Sans Tabac.
Le programme Nouvelle-Écosse Sans Tabac est votre partenaire dans ce processus :
- Vous interrogez vos patients sur leur consommation de tabac.
- Vous leur conseillez d’arrêter.
- Nous pouvons les évaluer, les aider et organiser un soutien pour qu’ils arrêtent de fumer.
Pour en savoir plus sur cette approche, consultez le Guide canadien de pratique clinique pour l’abandon du tabac de CAN-ADAPTT.
Une fois que vous aurez envoyé la recommandation, un conseiller formé appellera votre patient dans les trois jours ouvrables. Ils aident votre patient à élaborer un plan d’abandon et lui apportent le soutien dont il a besoin pour le suivre. Nos conseillers ont les compétences et l’expérience nécessaires pour aider votre patient à arrêter de fumer, quel que soit le type de produit qu’il utilise. Ils peuvent également les aider à arrêter de vapoter.
Nos services comprennent :
Consultez la rubrique À propos de nous pour en savoir plus sur notre programme.
Chirurgie
Des études montrent que l’arrêt du tabac avant une opération améliore les résultats chirurgicaux de votre patient de deux manières : Elle réduit le risque de complications et améliore la récupération.
Il est prouvé que les événements de la vie suivants incitent les gens à vouloir arrêter de fumer :
- hospitalisation
- chirurgie
- dépistage du cancer du poumon
Les personnes confrontées à ces événements de vie sont plus susceptibles d’essayer d’arrêter de fumer, soit par elles-mêmes, soit avec une aide à l’arrêt du tabac. C’est pourquoi il est bon de parler à un patient du tabagisme AVANT son intervention chirurgicale ET en rapport avec celle-ci. Cela peut augmenter leurs chances de réussite et améliorer leurs résultats chirurgicaux.
Diagnostic de cancer
Les patients qui consomment du tabac pendant le traitement du cancer peuvent avoir de moins bons résultats liés au traitement. Voici quelques-uns des avantages dont peuvent bénéficier ceux qui cessent de fumer :
- moins de complications liées à leur maladie ou à leur traitement
- des traitements plus efficaces contre le cancer
- meilleures chances de survie
- réduction du risque de récidive du cancer
- réduction du risque de développer des cancers secondaires.

Tabagisme et maladie mentale
Au moins la moitié des personnes souffrant de maladie mentale ou de dépendance sont également dépendantes de la nicotine. Ils fument également plus de cigarettes par jour. Cela a donné lieu à certains mythes concernant le tabagisme et les maladies mentales :
Mythe : Les personnes atteintes de maladie mentale ne peuvent pas arrêter de fumer OU ne veulent pas le faire.
Fait : Comme les autres fumeurs, les personnes atteintes de maladie mentale se soucient des effets néfastes du tabac sur leur santé. Ils veulent des informations sur la façon d’arrêter de fumer et sur les endroits où trouver de l’aide.
Mythe : Arrêter de fumer nuira au rétablissement de la maladie mentale ou aux plans de traitement.
Fait : Les études montrent que l’arrêt du tabac n’aggrave PAS les symptômes psychiatriques. Il n’est pas non plus plus difficile pour les gens de se rétablir. En fait, de nombreux malades mentaux se portent bien après avoir arrêté de fumer.
Mythe : Fumer peut être utile aux personnes souffrant de maladies mentales. L’automédication par la nicotine atténue les symptômes de leur maladie mentale.
Fait : Le tabagisme a des effets néfastes sur les personnes atteintes de schizophrénie qui fument :
- Ils ont plus de symptômes psychiatriques.
- Ils ont besoin de doses de médicaments plus élevées.
- Ils ont besoin de plus de séjours à l’hôpital.
Enfin, les substances chimiques contenues dans la fumée de cigarette rendent certains médicaments psychotropes moins efficaces.
Mythe : L’arrêt du tabac aura un effet négatif sur le traitement des autres dépendances.
Fait : Les personnes qui participent à des programmes d’abandon du tabac tout en suivant un traitement pour d’autres problèmes de toxicomanie ont 25 % plus de chances de s’abstenir de consommer de l’alcool et d’autres drogues à long terme. Leur résultat sera probablement pire s’ils continuent à fumer.
Les personnes traitées pour des maladies mentales ont besoin d’une supervision clinique lorsqu’elles arrêtent ou réduisent leur consommation de tabac.
Le développement du cerveau des adolescents et le tabagisme
Le tabagisme peut affecter le fonctionnement du cerveau, en particulier le cortex préfrontal. Il s’agit d’une zone du cerveau qui continue à se développer pendant l’adolescence. De ce fait, les adolescents qui fument risquent de subir des dommages graves et durables à leur cerveau.
Risques spécifiques au sexe
La recherche soutient une approche d’abandon du tabac spécifique aux personnes ayant des organes reproducteurs féminins. Ces personnes ont souvent des expériences avec le tabac qui sont influencées par un ou plusieurs de ces facteurs :
- maladie mentale
- consommation de substances
- stress
- manque de soutien
- identité et stigmatisation, en particulier pour les personnes enceintes et allaitantes
Peuples autochtones et tabagisme
Comme de nombreux Canadiens, les peuples autochtones du Canada utilisent des produits du tabac commerciaux :
- cigarettes
- tabac à chiquer
- Produits de vapotage
Ces produits n’ont pas la même signification sacrée et spirituelle que l’usage traditionnel du tabac.
Il est possible d’aider votre patient inuit, métis ou des Premières nations à arrêter de fumer tout en respectant son usage traditionnel du tabac. Il est important que vos soins soient culturellement sûrs et compétents en ce qui concerne le tabagisme autochtone. Vos patients auront peut-être plus de succès si vous les orientez vers des programmes adaptés à leur culture.
Formation
Voulez-vous en savoir plus sur la manière dont vous pouvez aider votre patient à arrêter de fumer ? Le Centre for Addiction and Mental Health (CAMH) (Centre de toxicomanie et de santé mentale) offre le seul programme canadien accrédité à l’échelle internationale en matière de counseling sur le renoncement au tabac.
Le programme TEACH propose des ateliers et des programmes de certification en ligne et en personne qui vous apporteront les connaissances et la confiance dont vous avez besoin pour soutenir vos patients.

Sources d’information : CAN-ADAPTT, JAMA, quitnow.ca